Une chambre noire dans la cave de ma maison et des après-midi à tirer des dizaines de négatifs avec mon père : c’est là l’origine de ma passion pour la photo.

Je me forme d’abord en autodidacte, jusqu’à ce que je ressente le besoin de me confronter à d’autres regards.
Je commence à suivre des ateliers en Italie et à l’étranger avec plusieurs photographes : approches et regards différents qui m’amènent à me questionner sur le sens que la photographie a pour moi.
C’est grâce à ma rencontre avec Giulio Di Meo que j’aborde la photographie sociale et le reportage. Les idées deviennent claires, les questionnements trouvent des réponses : la photographie ne peut qu’être liée à la rencontre et la connaissance, à l’écoute et à la communication. Mon appareil photo est le médium qui me permet d’approcher et découvrir des histoires, des vies, des mondes. Le but est de les partager à travers mon regard, mes images.
Le besoin de photographier est donc lié à ma profonde curiosité pour le monde, les gens, l’autre. Tout comme le plaisir que j’ai pour raconter des histoires. Mais plutôt que la parole, l’image est le moyen que je ressens le plus proche de moi, parce que je ne pense connaître qu’en observant.
À travers l’oeil de l’appareil photo j’ai la sensation de pouvoir, à la fois, voir des choses que je ne verrais peut-être pas.